L’association Plaeraneg Gwechall vous propose régulièrement de découvrir les coulisses du musée Mémoire d’Islande et ses collections. Article rédigé par une bénévole.
Le sabot-botte : la chaussure du pêcheur à Islande
Dès les premières campagnes de pêche à Islande du pays de Paimpol, en 1852, les marins pêcheurs sont chaussés de sabots-bottes : des sabots de bois ordinaires recouverts de cuir . Ils sont achetés chez le chausseur ou surmontés de lin traité à la cire d’abeille. Faute de moyens financiers, les pêcheurs les confectionnent souvent eux-mêmes.
Conçu pour évoluer dans les régions glacées, ce type de bottes permet de garder les pieds au chaud et au sec. Le pantalon de ciré passe par-dessus pour éviter les fuites et les ruissellements. Elles sont bien étanches mais lourdes. Malgré leur poids, elles demeurent assez adaptées à la conduite des activités à bord : les pêcheurs ne circulent pas beaucoup sur le pont, notamment du fait qu’ils pêchent du bord, et que c’est la pêche qui les occupent principalement.
Le caoutchouc n’étant pas encore à la portée de tous, on continue d’avoir recours aux sabots-bottes jusqu’à la fin de la pêche à Islande de Paimpol, en 1935.
Anecdote : les fécampois avaient trouvé un système pour se protéger du froid , ils se tenaient debout dans un tonneau réduit en hauteur et recouvert d’ une cape de lin ciré et resserrée sur la botte! Ingénieux mais scabreux , attention à la chute !